Voyage n°5

Hola a todos !!

Aujourd'hui samedi 20 octobre. J'ai une visite de bodega (cave) de Pisco prévue par mon université, et j'ai demandé si je pouvais venir avec quelques personnes. Comme la prof est super sympa, il n'y a pas eu de problème. J'invite donc Marie, Caro et Isabell a venir avec moi. Nous partons donc à 7h pour aller jusqu'à mon université où nous attend un minibus. Il n'y a pas beaucoup de trafic le samedi (mais le bus est quand même bondé) du coup on arrive en avance. Je fais visiter un peu mon université aux filles, puis on va à la maison des étudiants située juste en face de l'université. Là on retrouve ma prof d'oenologie et quelques étudiants.

On monte dans un mini bus et nous voilà partis pour normalement une heure de trajet jusqu'à la bodega "Sarcay" dans la ville d'Azpitia. Il y a une partie de la panaméricaine qui est fermée du coup il faut utiliser une déviation. Il y a pas mal de bouchons et les Péruviens ne sont pas très patients sur la route. Le chauffeur commence alors à rouler sur la voie en sens inverse, puis quand une voiture arrive il roule dans le talu à gauche,  dans le sable, on a été bien secoués ! 

Du coup c'est après 2h de route que l'on arrive enfin la bodega, la route devient alors un chemin de terre et on découvre un superbe paysage : la bogega est au milieu d'une vallée remplie de végétation, ce qui contraste avec le désert que l'on aperçoit  tout autour.

Le temps ici est comme à Lima, gris. On visite les vignes de la bodega en compagnie d'un guide bien sympathique, Freddy. Ici les vignes sont bien plus hautes que chez nous et poussent en "double T" le long de deux fils de fer à hauteur d'homme. La visite est plutôt interéssante et on apprend pas mal de choses. Ensuite direction le cuvage où on nous explique que le Pisco est la seule AOC du Pérou et qu'elle est très récente (Entre 1991 et 2002). Le Pisco est une "aguardiente" (eau de vie) entre 38 et 48°. Il en existe 3 sortes : le pur, le acholado (mélange de différents cépage) et le mosto verde (fermentation incomplète). Bref, on nous explique plein de chose, on nous montre les cuves (silos en plastique), l'alambic géant puis nous montons dans une salle surplombant le cuvage : la salle de dégustation où nous attend ma prof. 

Là, nous sommes bluffé par la préparation : nous attendent une série de table avec 5 verres pour chaque personne, des gateaux salés, des bouteilles d'eau sur des sets de table explicatifs...

La prof nous fait alors gouter (et de bonnes doses) 3 piscos de la maison différents : Mollar, Italia et Torontel. Et c'est vrai que ces 3 piscos sont vraiment différents à l'odeur comme au gout.

Ensuite, elle nous donne à chacun des morceaux de pur chocolat aux gouts différents (l'un était au sel de Cusco, un autre était aux fruits...) que nous mangeons avec le Pisco. Ainsi nous pouvons que certains Pisco allait beaucoup mieux que d'autres avec certains chocolats.

Puis la prof nous fait juste sentir un pisco mal fait, et qui vaut pourtant 70 soles dans le commerce, pour que l'on sente la différence avec le Pisco de la maison, et c'est clair qu'il y a une grosse différence rien qu'au nez !

Pour finir, la prof nous apprend à faire un cocktail simple avec du Pisco qui s'avère être bien bon. 

Heureusement qu'il y avait des chips et des petits gateaux salés, car tout ce Pisco de bon matin ca attaque. En sortant de la dégustation, on se rend compte que le soleil a très largement fait son apparition et qu'il fait presque chaud !

Cette dégustation a été très instructive, et a réconcilié les filles avec le Pisco (avant elle n'aimait pas ça, mais en leur montrant qu'il y en existe de très bon, et surtout l'expèrience du chocolat (forcément, le chocolat...) leur a redonné le gout pour le Pisco). 

On repart alors en minibus. Mais notre voyage ne s'arrête pas là. Je demande au chauffeur de nous déposer sur la route au prochain péage qui est à environ 15 minutes. Là, nous traversons la panaméricaine juste à 200m derrière le péage (ce qui se fait beaucoup, il y a même de petits marchands le long de l'autoroute) puis nous attendons 5 minutes qu'un bus Soyuz arrive. 

Il s'arrête pour que nous montions (par chance il y a 4 places de dispo), et nous payons 6 soles pour aller jusqu'à San Vincete de Cañete (environ 1h de trajet encore plus au sud de Lima en suivant la panaméricaine). Dans le bus passe le film Karaté Kid.

Une fois arrivé à Cañete, nous nous rendons à la plaza de armas, puis nous cherchons un petit restaurant, où nous mangeons du poulet et du riz, des patates et une chicha morada pour 8 soles. Nous repartons alors jusqu'à rencontrer une autre petite place. Cañete nous a paru une petite ville très agréable. Le style de la ville est le même que toutes les petites villes Péruviennes, mais ici on note un effort pour améliorer certains coins et également il n'y a pas du tout de stress lié au transport.

Je demande alors la route pour se rendre à Lunahuana. On nous indique qu'il faut prendre un combi jusqu'à Imperial, puis prendre un collectivo...ce que nous faisons, pour 1 sol.

Après 15 minutes, nous arrivons à Imperial, qui doit être une petite ville contre Cañete. Le combi nous fait descendre à un coin de rue où attend un minibus avec un écriteau Lunahuana. Pour l'instant il n'y a qu'une seule personne dedans, et le chauffeur n'est pas là. On monte dedans, du coup le chauffeur arrive, rabat du monde et en 15 minutes le minibus est plein et nous partons. Pour 4 soles et après 1 heure de route, nous arrivons à Lunahuana, petit village perché entre deux montagnes. La plaza de armas a beaucoup de charme et est assez animée. Il est environ 5h30 et il nous faut maintenant chercher un hotel. Mais ici c'est la première fois que nous voyions cela au Pérou il n'y a pas beaucoup de choix...en apparence. Le premier que nous visitons est trop cher pour nous (notre budget : 15 soles par personne), du coup on continue notre recherche. Mais s'il ne semble pas avoir beaucoup de choix pour les hotels, par contre pour les activités sa grouille d'agence qui te proposent toutes du rafting, du quad, du cheval, de la tyrolienne, du rappel...Tu ne peux pas marcher 100 mètre sans qu'une personne vienne t'en proposer. 

Du coup on en profite pour demander où sont les hotels pas chers ici. On nous répond qu'il n'y en a pas trop, et que si on veut dormir pour ce prix il faut aller au camping au bord de la rivière où il te prête tout le matériel pour dormir. Mais Caro n'est pas très partante. Du coup on continue nos recherches d'hotel, et finalement tout près de la plaza de armas on en trouve un. On partagera tous la même chambre, pour 11 soles par personne (3,50€). Parfait !

Ensuite, nous allons faire un tour près de la rivière, pour la tater pour demain, car l'objectif est de faire du rafting. Il n'y a pas un courant fou, mais suffisant pour quand même bien s'amuser. 

Ensuite, on retourne sur la plaza de armas (au passage on s'arrête dans une agence pour négocier les prix pour demain : prix affiché 50 soles l'heure et demie de rafting, prix annoncé 35 soles, prix après négociation 20 soles par personne, nickel), puis on va boir un pisco au "coin du pisco". C'est un endroit ou plein de producteurs de pisco se trouvent derrière de petits comptoirs, au milieu il y a plein de table et donc tu n'as qu'à choisir ton pisco, un cocktail pour aller avec (il y a de tout : mangue, maracuya, fraise, bananes, orange.....) et hop il te fait un cocktail de fruits frais au Pisco, pour 5 soles.

A 19h30 Sol (notre coloc Chilienne) arrive enfin. Elle avait cours ce matin du coup elle n'a pu partir de Lima que cette après midi. Nous allons donc tous ensemble manger (encore une fois assez difficile de trouver un restaurant aux prix non touristiques), puis nous retournons au coin du Pisco pour un nouveau cocktail (Et oui il fallait bien que Sol goute !).

Enfin, vers 22h30, nous retournons à l'hotel. Nous faisons quelques petites parties de Uno puis on se couche, bien fatigués. Demain, le départ pour le rafting est fixé à 9h, le réveil l'est donc à 7h30.